Tante Marie-Taure, dite "Tante-à-Moitié-Morte", ne craint pas la queue de son chat. Pas plus que les araignées. Encore moins l'ombre du cimetière qui fait face à sa maison.
Ce qui l'effraie par-dessus tout : l'organe viril des mâles. Mais entre effroi et fascination, la frontière est mince aux yeux de la tante...
Pour faire diversion à ses obsessions sexuelles, elle manipule en toutes occasions et de façon ostentatoire de pieux colifichets. Des bondieuseries à n'en plus finir qui meublent ses journées, son coeur, son esprit...
Afin de contenter hypocritement sa soif charnelle tout en faisant croire à sa cour de rieurs (nul n'étant dupe de sa "religiosité haineuse") qu'elle déteste l'ivresse des sens, elle prie devant des statues de martyrs à moitié dénudés, lorgne sur les gros cierges, côtoie de jeunes abbés avenants, va confesser avec délectation au vieux curé de sa paroisse ses songes érotiques, et ce trois fois par semaine...
Tante Marie-Taure n'évoque jamais directement la virilité des hommes. Par exemple, au milieu des ses coutumières conversations anodines elle vante les mérites de tel ou tel, l'air de rien : " Mon jardinier est sacrément vigoureux pour dessoucher le poirier ! "
Un "aveu potager" qui en dit long sur ses après-midi dominicaux, attendu qu'elle emploie l'ouvrier horticole du village chaque dimanche après-midi, justement...
Ou encore, à propos de la pluie : " Je me suis prise une bonne saucée tantôt ! Trempée jusqu'aux sangs ! J'ai reçu ma dose de jus au travers de la gorge et même jusqu'aux rognons ! "
Un parler cru contrastant étrangement avec son habituelle sobriété de langage... Façon de glorifier mine de rien ses "écarts de conduite" de bigote, qui saura ?
Tante Marie-Taure -accessoirement ménagère hors pair, championne du plumeau, terreur des moutons roulant sous les literies- depuis sa demeure sise en face du cimetière continue de veiller sur la renommée de son officielle chasteté et à entretenir les rumeurs du village qu'elle hante depuis cinquante ans de sa silhouette squelettique.
Décidément, à part le sexe tendu des hommes, la pieuse célibataire n'a peur de rien.
Précisons, avant de la laisser paître dans son univers de missels et de poiriers, que tante Marie-Taure est fort laide.
Ce qui l'effraie par-dessus tout : l'organe viril des mâles. Mais entre effroi et fascination, la frontière est mince aux yeux de la tante...
Pour faire diversion à ses obsessions sexuelles, elle manipule en toutes occasions et de façon ostentatoire de pieux colifichets. Des bondieuseries à n'en plus finir qui meublent ses journées, son coeur, son esprit...
Afin de contenter hypocritement sa soif charnelle tout en faisant croire à sa cour de rieurs (nul n'étant dupe de sa "religiosité haineuse") qu'elle déteste l'ivresse des sens, elle prie devant des statues de martyrs à moitié dénudés, lorgne sur les gros cierges, côtoie de jeunes abbés avenants, va confesser avec délectation au vieux curé de sa paroisse ses songes érotiques, et ce trois fois par semaine...
Tante Marie-Taure n'évoque jamais directement la virilité des hommes. Par exemple, au milieu des ses coutumières conversations anodines elle vante les mérites de tel ou tel, l'air de rien : " Mon jardinier est sacrément vigoureux pour dessoucher le poirier ! "
Un "aveu potager" qui en dit long sur ses après-midi dominicaux, attendu qu'elle emploie l'ouvrier horticole du village chaque dimanche après-midi, justement...
Ou encore, à propos de la pluie : " Je me suis prise une bonne saucée tantôt ! Trempée jusqu'aux sangs ! J'ai reçu ma dose de jus au travers de la gorge et même jusqu'aux rognons ! "
Un parler cru contrastant étrangement avec son habituelle sobriété de langage... Façon de glorifier mine de rien ses "écarts de conduite" de bigote, qui saura ?
Tante Marie-Taure -accessoirement ménagère hors pair, championne du plumeau, terreur des moutons roulant sous les literies- depuis sa demeure sise en face du cimetière continue de veiller sur la renommée de son officielle chasteté et à entretenir les rumeurs du village qu'elle hante depuis cinquante ans de sa silhouette squelettique.
Décidément, à part le sexe tendu des hommes, la pieuse célibataire n'a peur de rien.
Précisons, avant de la laisser paître dans son univers de missels et de poiriers, que tante Marie-Taure est fort laide.
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